> ALGÉRIE LA RÉVOLUTION TRAHIE 1954-1958

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Messali Hadj, le président de l’Étoile nord-africaine (1926-1927), puis du Parti du peuple algérien (1937-1946), fonde en Algérie, en 1947, le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD).

En 1952, Messali, pendant son voyage en Orient, prépare sur le plan politique, diplomatique et militaire la guerre d’indépendance. Il n’est pas suivi par la direction du MTLD d’Algérie qui s’est engagée dans la collaboration avec Jacques Chevallier (promoteur d’une politique néo-coloniale en Algérie). La crise du MTLD éclate.

En juillet 1954, le MTLD est refondu au congrès d’Hornu qui adopte le programme de Messali et charge le Conseil national de la révolution algérienne (CNRA) – d’engager le parti dans la lutte armée. C’est alors que Boudiaf réunit un groupe pour former, avec l’aide de Nasser, le Front de libération nationale (FLN) qui veut fonder l’Algérie sur les principes islamiques.

En novembre, le FLN lance une série d’attentats pour devenir l’interlocuteur algérien de la France. Mais Ben Boulaïd, chef des Aurès, entre dans la révolution au nom de Messali. Il organise avec Zighout Youcef (chef de la Zone II – Nord Constantinois – acquise au PPA) l’insurrection du 20 août 1955.

Abane Ramdane regroupe dans le FLN d’Algérie tous les adversaires de la Constituante. Pour négocier avec Paris, il se démarque du Caire et engage une guerre féroce contre le MNA qui refuse de se dissoudre dans le FLN.

En août 1956, au congrès de la Soummam, il dote le FLN d’une doctrine et d’une stratégie en rupture avec celles du mouvement nationaliste. Confronté, après l’envoi du contingent en Algérie, à une armée puissante, il lance le terrorisme à Alger. Vaincu, il s’enfuit en Tunisie. Fin 1956, après l’agression de Suez, l’URSS et les États-Unis soutiennent le FLN et l’imposent comme l’interlocuteur de la France.

En menant la guerre contre le MNA et le syndicat USTA, en caporalisant l’émigration et en lançant le terrorisme, le FLN a détruit le mouvement national créé par Messali. L’Algérie obtiendra son indépendance mais la révolution algérienne est morte en 1958. Avec ce livre, très documenté, Jacques Simon propose une lecture nouvelle de « la guerre d’Algérie ».

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