> LES ALLIES ET CAMARADES

DE MESSALI HADJ

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Les Alliés et camarades de Messali Hadj L’émigration algérienne en France intégrée, dès 1890 et plus massivement pendant la Grande Guerre dans les secteurs modernes de l’économie des régions industrielles du Nord, du Centre, de l’Est et de la Région parisienne devient une composante du prolétariat français.

En 1926, le PCF crée l’Étoile Nord-Africaine (ENA) et désigne Messali Hadji, un jeune tlemcénien formé à l’école du communisme par Hadj Ali Abdelkader, membre du comité central et de la commission coloniale du PCF. Messali construit l’Étoile dont tous les membres sont affiliés à la CGTU, sur le modèle communiste.

Après son discours de Bruxelles en février 1927, où il et réclame l’indépendance de l’Algérie, le PCF se sépare de lui. Messali se rapproche alors de la Gauche socialiste, des trotskistes, des anarchistes, des syndicalistes révolutionnaires, des intellectuels et démocrates anticolonialistes. L’ENA, membre du Front populaire lutte avec ses Alliés dans tous les combats de la classe ouvrière contre l’exploitation capitaliste, l’impérialisme, le fascisme et l’antisémitisme. L’Etoile dissoute par le gouvernement Blum, le PPA lui succède en menant le même combat avec les organisations révolutionnaires alliées, jusqu’en 1939.

Après la guerre, le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) qui succède au PPA renoue avec ses vieux amis. Leur soutien est plus affirmé quand Messali, déporté à Niort en 1952, adhère au cercle Zimmerwald qui se réclame de l’internationalisme prolétarien. Après 1954, les dirigeants de la Gauche socialiste, la Fédération de l’Éducation nationale, les trotskistes du PCI, la Révolution prolétarienne et les syndicalistes révolutionnaires (Rosmer, Monatte, Chéramy, Hébert) et des dizaines d’avocats, de journalistes, de parlementaires, d’anticolonialistes et écrivains (D. Guérin, A. Camus, A. Breton ), dont nous traçons le parcours ont défendu dans des meetings et des comités la solution démocratique du problème algérien (la Table ronde) proposée par Messali et le combat du syndicat algérien indépendant, l’USTA. Tous considéraient que Messali, avait construit des organisations dont l’idéologie n’était pas marxiste, mais la plus proche d’une politique prolétarienne authentique. Messali était leur camarade.

Jacques Simon est né en 1933 à Palat (Algérie). Il s’engage dans la lutte pour l’indépendance de l’Algérie après le congrès d’Hornu, participe à la construction de l’USTA. Docteur en Histoire, président du CREAC, il dirige deux collections (Histoire, Politique et société) aux éditions l’Harmattan.

Illustration : Le 27 juin 1957, Fred Zeller, grand maître de Grand-Orient organise au Cercle républicain de Paris une réunion sur la Table Ronde, rassemblant des représentants du FLN, Massoudi et Lamrani, ambassadeurs de Tunisie et du Maroc, Paul Ruff, Jean Rous, Auguste Lecoeur, des militants de la SFIO et de la Nouvelle Gauche Collection « CREAC-Histoire » Dirigée par Jacques Simon.