> MOSTEFA BEN BOULAID

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Le promoteur de la révolution algérienne

Ben Boulaïd Mostefa est né en 1917 dans les Aurès. Après le certificat d’études, il aide son père agriculteur. En 1943, pendant la campagne d’Italie, il obtient la croix de guerre, la médaille militaire et le grade d’adjudant. En 1946, il adhère au MTLD et devient chef de l’OS des Aurès.

Pendant la crise du MTLD, neutraliste, il rejoint Boudiaf au CRUA pour obtenir l’aide de Nasser. En juillet 1954, Ben Boulaïd se rend à Niort, auprès de Messali, son chef hiérarchique. Assuré du passage du parti à « l’action directe », il forme une armée de la révolution (Djich Et Tahir) avec un état-major (Idara) qu’il engage dans le combat en novembre, et faire des Aurès un bastion que l’armée encercle et l’aviation bombarde. Pour se ravitailler, Ben Boulaïd part à Tripoli. Arrêté, il est interné à la prison de Constantine. Interrogé par le comandant Monteil, adjoint du gouverneur Soustelle, Ben Boulaïd dénonce le régime colonial et se prononce pour une Constituante.

Au printemps, Chihani Bachir, chef des Aurès, prépare avec Zighout Youssef, le chef de la wilaya II, l’insurrection du 20 août 1955. Ben Boulaïd est alors condamné à mort. À Paris, un Comité d’anticolonialistes lance une campagne pour empêcher l’exécution du détenu. Elle est boycottée par le PCF, le Parti socialiste et le lobby FLN formé par les mendéssistes.

Le 10 novembre, Ben Boulaïd s’évade. Il réorganise l’Idara et invite les chefs des autres wilayas à se réunir pour former l’état-major d’une ALN, ouverte à tous les patriotes, indépendante du FLN, du MNA et du Caire. Informée, l’armée monte l’opération Cantate (largage d’un poste de radio piégé, près du lieu de la rencontre). Adjoul, un chef de groupe prêt à se rendre, remet le poste à Ben Boulaïd qui en le manipulant entraîne sa mort et celle d’autres cadres.

Ben Boulaïd est le promoteur de la révolution algérienne pour réaliser le programme du PPA, plébiscité par le Congrès des Amis du Manifeste et de la Liberté de mars 1945 : l’élection d’une Assemblée Constituante Souveraine.

Jacques Simon est né en 1933 à Palat (Algérie). Étudiant à Paris, il s’engage dans la lutte pour l’indépendance de l’Algérie, après le Congrès d’Hornu. Membre de la direction de la Fédération de France de l’USTA, docteur en histoire, il dirige le Centre de Recherche et d’Études sur l’Algérie contemporaine (CREAC).