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PENDANT LA GUERRE D’ALGÉRIE 1954-1958

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L'histoire de la FEN est liée à celle du syndicalisme ouvrier. En 1880, Jules Ferry facilite l’organisation des instituteurs dans un syndicat qui adhère à la CGT en 1895. La Grande Guerre est suivie après la révolution russe par la création du PCF et la division syndicale. Resté à la CGT, le SNI milite pour l’unité syndicale en 1936 et en 1943. En 1947, il refuse la scission de la CGT et adopte au congrès de mars 1948, la motion Bonissel-Valière qui maintient l’unité du syndicat.

Hostile à la politique coloniale de la France, la FEN condamne à son congrès de novembre 1954, la répression en Algérie et exige la libération de Messali Hadj.

Opposé à la politique algérienne du gouvernement, le SNI adopte à son congrès de juillet 1955 une motion sur la Table ronde pour une solution démocratique au problème algérien. Il condamne l’émeute algéroise du 6 février 1956, puis le vote des pouvoirs spéciaux, le 12 mars. En 1957, la FEN adopte une motion, internationaliste sur l’Algérie, l’agression tripartite de Suez et la répression en Hongrie. Elle relance l’action pour l’unité syndicale (MSUD) et Forestier (SNI) défend dans La Commune, avec Messali Hadj la Table ronde. Soutien actif de L’Union syndicale des travailleurs algériens (USTA) dont elle salue les motions adoptées à son congrès de juin 1957. Elle condamne la politique du FLN et ses crimes, à Melouza et pire encore celui de la direction de l’USTA en plein Paris.

Le 13 mai, la FEN défend les institutions républicaines et elle organise la grève générale contre le « coup d’État démocratique » du général de Gaulle sans le soutien des partis ouvriers et des syndicats. Au final, elle reste la seule organisation du syndicalisme français à avoir milité pour une Table ronde en Algérie.

 

Jacques Simon est né à Palat (Algérie) en 1933. Lycéen à Tiaret, Mascara et Alger, puis étudiant à Paris (Lettres et Droit). Il participe en 1956 à la création de l’Union Syndicale des Travailleurs Algériens (USTA) qui sera soutenue par la Fédération de L’Éducation Nationale, la gauche socialiste, A. Breton, A. Camus, E. Morin. Jacques Simon a dirigé plusieurs journaux et revues (L’Étincelle, Tribune algérienne, Libre Algérie, Cirta. Docteur en histoire, il préside le Centre de Recherche et d’Étude sur l’Algérie contemporaine (CREAC). Illustration : Denis Forestier. « France Observateur «juillet 1960 ISBN : 978-2-343-04522-1 045221 21,50 € Collection « CREAC-HISTOIRE » dirigée par Jacques Simon.