> LE NATIONALISME ALGÉRIEN
selon Benjamin Stora
Dans ce
livre, Jacques Simon présente l’historien connu Benjamin Stora dont
il étudie de façon détaillée, précise et critique ses travaux relatifs
au nationalisme algérien. C’est pendant la vague révolutionnaire de
mai 1968 que Stora adhère à l’Alliance des Jeunes pour le socialisme
(AJS), milite ensuite à la Faculté de Nanterre et prend sa carte à l’Organisation
communiste internationaliste (OCI) dirigée par Pierre Lambert. Très
actif, il devient en 1973 un permanent membre du comité central, chargé
de la Fédérale étudiante de la région parisienne. En 1974,
il s’intéresse à l’Algérie et rédige sous la direction d’Aklouf (Jacques
Simon), dirigeant du Comité de liaison des trotskystes algériens (CLTA)
une thèse de 3e cycle : « Histoire du Mouvement national algérien (MNA)
». L’année suivante, après sa rencontre avec Mohamed Harbi, historien
du FLN, il intègre partiellement ses idées dans « La Révolution permanente
en Algérie » un gros article de la Vérité, revue de l’OCI. Il collabore
avec Harbi à la mise au point des « Mémoires de Messali Hadj », publie
avec son aide une biographie de Messali Hadj et un « Dictionnaire biographique
de militants nationalistes algériens ». En 1980,
quand L’Organisation socialiste des travailleurs (OST) qui succède au
CLTA s’installe en Algérie, Stora, dirige le travail Maghreb de F OCI.
Nommé en 1984 par le président Mitterrand, coprésident de l’institut
Maghreb Europe, il publie plusieurs ouvrages sur le nationalisme dont
il considère, après 1990, que le FIS a réalisé le programme de l’Etoile
Nord Africaine, du PPA/MTLD et du FLN, à savoir : la formation d’un
État algérien fondé sur les principes islamiques. Dans ce
livre, l’auteur montre comment Benjamin Stora a développé sur le nationalisme
fondé par Messali Hadj trois positions différentes et contradictoires.
Jacques
Simon est né à Palat (Algérie) en 1933. Lycéen à Tiaret, Mascara et
Alger, puis étudiant à Paris (Lettres et Droit). Il participe en 1956
à la création de l’Union Syndicale des Travailleurs Algériens (USTA)
qui sera soutenue par la Fédération de TÉducation Nationale, la gauche
socialiste, A. Breton, A. Camus, E. Morin. Jacques Simon a dirigé plusieurs
journaux et revues (L'Étincelle, Tribune algérienne, Libre Algérie,
Cirta). Docteur en histoire, il préside le Centre de Recherche et d’Etude
sur l’Algérie contemporaine (CREAC).