> COMITÉ DE LIAISON

DES TROTSKYSTES ALGÉRIENS

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En 1972, Aklouf (Jacques Simon), syndicaliste enseignant, ancien cadre de l’Union syndicale des travailleurs algériens (USTA) et Mustapha Ben Mohamed, ancien responsable du Mouvement national algérien (MNA) ont rencontré Pierre Lambert, dirigeant de l’Organisation communiste internationaliste (OCI). À l’issue de la réunion, la décision fut prise de regrouper tous les militants trotskystes d’Algérie et de France dans une même structure, rattachée à l’OCI, disposant d’une autonomie totale pour s’organiser et développer ses propres analyses sur la situation politique en Algérie et au Maghreb, en Afrique, au Moyen Orient et, en accord avec l’OCI, sur l’émigration en France.

La tâche du Comité de liaison des trotskystes algériens (CLTA), regroupant une vingtaine de militants, était de tirer le bilan de la révolution algérienne, d’élaborer un programme politique sur l’Algérie en la replaçant dans le jeu des relations internationales, de former des cadres et d’intervenir dans la lutte des classes en Algérie et dans l’émigration. Pour [développer sa politique] se construire, le CLTA a publié Tribune Algérienne, organe d’analyse, d’agitation et de propagande sur le mot d’ordre de l’Assemblée Constituante Souveraine, une revue théorique, l’Étincelle et plusieurs brochures.

Chaque année, le CLTA tenait une Assemblée générale qui tirait le bilan de l’activité menée, discutait de la situation politique, élaborait un plan d’orientation et d’action, précisait les tâches et élisait une direction.

Dans ce livre, l’auteur, régulièrement élu à la direction, responsable de l’Etincelle, du travail syndical et de l’école de formation, montre comment le CLTA, à travers les batailles qu’il a menées, en France et en Algérie, a permis de faire passer le noyau initial au groupe puis à l’organisation.

Après son affiliation au Comité pour la reconstruction de la Quatrième internationale (CORQI), le CLTA devient à son Congrès de l’été 1980, l’Organisation socialiste des travailleurs (OST) puis le Parti des Travailleurs, actuellement dirigé par Louisa Hanoune.

Avec ce livre, Jacques Simon qui s’est appuyé sur la très importante documentation en sa possession, fournit une précieuse contribution à l’écriture de l’histoire sociale, politique et culturelle de l’émigration algérienne, en même temps qu’il établit que le CLTA constitue la matrice du Parti des Travailleurs, dont l’influence est réelle en Algérie.